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reMarkable 2: carnet de notes numérique ou liseuse?

Le reMarkable 1 avait été apprécié par une forte communauté, et si ce n’était clairement pas une liseuse (il ne pouvait ouvrir que les documents PDF et ePub) certains utilisateurs (grands lecteurs de PDF principalement) l’ont adopté comme leur outil de lecture numérique principal. Avec la sortie du reMarkable 2, les lignes ont-elles bougées? Le reMarkable serait-il à même de remplacer une liseuse, et même, pourrait-on considérer que c’est la liseuse idéale pour certains usages? Mon avis!

reMarkable 1 et reMarkable 2 – quelles différences?

Le reMarkable 2 est assez proche du reMarkable 1, au niveau logiciel comme matériel (même s’il est un peu plus performant). Les grandes différences sont, d’après le constructeur:

L’autonomie: jusqu’à deux semaines d’autonomie (trois fois plus que le reMarkable 1) 
 L’epaisseur: avec ses 4.7 mm d’épaisseur, le reMarkable 2 est plus fin de 30% que le reMarkable 1 
 La latence à l’écriture: écran CANVAS de seconde génération, réduisant la latence à l’écriture à 21 ms, jusqu’à deux fois plus rapide que le reMarkable 1. 
 Les accessoires: le reMarkable 2 bénéficie de différents accessoires qui peuvent s’attacher magnétiquement à l’appareil. 
 USB-C pour un chargement et des transferts de données rapides.

Le nouveau SoC est probablement un i.MX 7 Dual SoC un peu ancien (2015) basé sur deux coeurs ARM A9 mais effectivement moins gourmand que celui de la rM1, un i.MX 6 Solo Lite. A priori il faut s’attendre à une performance simple cœur légèrement moindre mais une meilleur performance en multithread et bien meilleure performance par watt, qui expliquerait la possibilité de tripler l’autonomie comme annoncé par le constructeur, alors que la batterie est toujours de 3000mA. L’écran est similaire (base Mobius) mais le système « Canvas » évolue ce qui permet de faire baisser la consommation électrique, mais aussi de réduire la latence à l’écriture (déjà très bonne avec la rM1). A noter cependant la disparition des boutons physiques, bien appréciés par certains utilisateurs. Tout se fera maintenant avec des gestes, via la couche tactile.

Généralités

Le reMarkable est vraiment spécifique, et l’entreprise norvégienne vise avec ce produit à un segment très spécifique du marché. Le reMarkable n’est pas encore une autre liseuse. C’est autre chose. Quoi? Difficile à dire! Ce n’est clairement pas un simple cahier, même si l’objectif de la compagnie semble être de produire le cahier du futur, un cahier numérique, sans papier mais avec l’esprit du papier. Ce n’est pas non plus une tablette (même si l’entreprise utilise ce terme pour évoquer cet objet, qui n’est clairement pas une liseuse). C’est plutôt un cahier numérique qui peut faire office de liseuse, avec des limitations par rapport à une « vraie liseuse » (mais aussi des points positifs!) comme nous le verrons.

Le système d’exploitation (Codex) est développé en interne par l’entreprise et est léger et relativement ouvert: on peut facilement s’y connecter en root facilement via SSH, pas besoin de jailbreak pour jouer avec son appareil et l’adapter à ses goûts. Du fait de son coté « bidouille friendly », il existe donc hacks sur différents dépôts github permettant d’ajouter des fonctionnalités (limitées) à son appareil, et des clients inofficiels pour importer ou exporter ses fichiers, par exemple remt. Le suivi est assez bon, cf les releases notes liées aux différentes mises à jour du logiciel interne de la tablette. Au niveau de la qualité de construction, on a vraiment l’impression chez reMarkable d’être sur un produit haut de gamme, les finitions sont fines, le contact avec les matériaux agréables, et l’appareil extrêmement fin.

reMarkable 2 et lecture de fichiers

Le reMarkable 2, comme le reMarkable 1 ne peut par défaut que lire que les fichiers ePub et PDF. La lecture des fichiers ePub est moins confortable que sur une liseuse, l’application de lecture étant trop minimaliste. La lecture de PDF est par contre bien meilleure, et il est possible d’annoter ses documents PDF, ce qui en fait un des lecteurs intéressants pour qui cherche appareil dédié à la lecture de PDFs.

reMarkable et lecture de PDF

Du coté de la lecture de PDF, si certains chercheurs ont apprivoisé rapidement la reMarkable, le lecteur de PDF n’est pas exempt de défauts: le sommaire se déroule en entier, les liens sont désactivés par défaut. Néanmoins, l’ouverture même de gros documents se fait facilement et l’approche minimaliste de la reMarkable en mode « liseuse PDF » à son charme: on est dans une approche plus proche du document imprimé sur papier que du document numérique.

PDF et annotations.

Il est possible d’annoter les PDF, avec le stylet. C’est le point positif de cet appareil. Mais cette annotation rajoute une couche de type image sur le PDF, qui peut ensuite être exportée au format PDF et traitée par un autre logiciel. Il n’est pas possible par contre de surligner le PDF et d’y ajouter des notes sous forme de notes, comme avec certains logiciels de lecture de PDF, ce qui permettrait ensuite d’exporter automatiquement toutes les notes ou passages soulignés par exemple. On retrouve donc ici une approche proche du papier, si ça a son coté agréable, ça présente aussi quelques limites.

Néanmoins, pour qui a l’habitude d’annoter des documents papiers (articles, livres, textes en cours de rédaction…) et a donc développé des codes spécifiques, il est possible de maintenir ses habitudes, ce système au stylet permet ainsi une certaine souplesse, inaccessible aux logiciels avec lesquels on peut uniquement surligner des extraits. Il n’est pas contre pas possible d’exporter sur Evernote ou tout autre service similaire ses passages surlignés, on se retrouve avec un rapport plus proche du livre papier de ce coté là aussi.

Les liens internes à un document PDF ne fonctionnent pas par défaut, il faut parfois un certain temps avant d’aller à l’autre bout du document si c’est un gros livre. Lorsque l’on annote un PDF, il est par contre possible de déplacer (couper-coller) ou de copier ses annotations, pour les regrouper dans un seul document, une fois chaque chapitre terminé par exemple. Cette procédure est manuelle: il faut pour chaque note la sélectionner, et la coller dans un autre document (à moins de l’effectuer après coup, depuis le fichier exporté, sur un ordinateur doté des logiciels adaptés).

Installation d’un lecteur tiers?

Il est possible, et relativement aisé d’installer Koreader sur sa reMarkable (voir ici comment, en anglais), et même plato (un autre lecteur alternatif – même si la version pour reMarkable n’a pas été mise à jour dernièrement). Koreader est un lecteur adapté aux liseuses, principalement utilisé sur liseuses Kobo ou sur liseuses Kindle jailbreakées. Sur reMarkable, pas besoin de jailbreak la liseuse étant ouverte par défaut (un très bon point pour cette machine!). L’installation est donc assez aisée pour qui manie un temps soit peu la ligne de commande ou est prêt à apprendre; on peut ensuite le lancer en appuyant sur un des boutons physiques de la liseuse sur la rM1, sur une rM2 il faudra probablement passer par un lanceur d’application, comme draft. Une fois Koreader installé, le reMarkable pourra cesser d’être un cahier numérique pouvant lire des PDF et plus ou moins bien des ePub, pour devenir une vraie liseuse grand format 10 pouces.

En effet, Koreader peut ouvrir de nombreux formats: EPUB, PDF, DjVu, XPS, CBT, CBZ, FB2, PDB, TXT, HTML, RTF, CHM, DOC, MOBI… Il devient ainsi possible de lire tout type de document avec une reMarkable, d’intégrer des dictionnaires et de bénéficier de toutes les fonctionnalités de Koreader permettant d’éviter les limitations du lecteur par défaut. Dans le cas de la lecture PDF par contre, si l’utilisation de Koreader peut permettre de bénéficier des liens on n’y bénéficie pas du principal intérêt du reMarkable comparativement à une liseuse: l’aptitude à prendre des notes avec le stylet, à même le document.

reMarkable 2 et prise de notes ou dessin

Le but premier du reMarkable n’est pas de permettre la lecture de textes (même si c’est possible, et plutôt pas mal si l’on considère qu’il est possible d’installer Koreader!) mais la prise de notes, au plus proche du papier.

De ce coté là, le résultat me semble assez bon: l’application de prise de note est performante, et on peut y dessiner de manière assez fine, même si les grands dessinateurs ou professionnels ne seront pas convaincu et préféreront probablement la finesse du papier couplé aux outils adéquats.

Mais pour la prise de note, la latence faible et la grande finesse de la tablette rendent l’expérience agréable, bien plus que sur un iPad en tout cas! On ne se retrouve pas avec du papier, mais cela présente des avantages. Un cahier leuchtturm1917 sera agréable, mais pour transporter beaucoup de pages il faudra un cahier épais, ou alors favoriser plusieurs cahiers. Avec un « cahier numérique » il devient possible de transporter de nombreux documents dans peu d’espace.

Conversion de texte (écriture manuscrite vers texte numérique)

Une option intéressante pour qui veut prendre des notes avec cet appareil est la conversion de texte, permettant de convertir son texte manuscrit en document numérique. La fonction marche assez bien, même si parfois les espace entre les mots ne sont pas respectés; tout dépend de l’écriture de chacun.

Néanmoins il faut prendre en compte que la conversion n’est pas effectuée sur l’appareil lui-même, mais sur des serveurs externes (aucune certitude à ce sujet, mais la reMarkable utilise probablement les services de la société Française MyScript): vos données sont donc envoyées ailleurs pour être traitées, ce qui a ses limites en terme de vie privée et d’anonymat.

reMarkable 1 vs reMarkable 2: l’évolution est-elle interessante?

Sur le papier, les différences entre la RM1 et la RM2 sont mineures: si le nouveau processeur sera double cœur et plus performant, la différence entre les deux est à relativiser, la performance d’un core du CPU de la reMarkable 1 étant meilleure que celle d’un core du nouveau processeur. De plus le logiciel ne semble pas optimisé pour un fonctionnement multi core: le boot est plus lent avec la RM2, et le processeur de la RM1 ne manquait pas fondamentalement de puissance. L’ajout de 512MO de RAM est un plus, mais pas forcément une nécessité. La plus grande autonomie (moindre consommation en veille: 10% en une nuit pour la RM1, et moins de 1% pour la RM2) sera par contre bienvenue rendant la tablette plus agréable à laisser en veille, et étant donné que la batterie n’était pas facile à changer sur ces appareils cela devrait lui garantir une grande durée de vie.

L’arrivée d’un effaceur sur le stylet (option qui coûte 40 euros de plus) est intéressante, mais c’est sans compter la possibilité d’utiliser le bouton d’un stylet Lamy pour effacer, sur une reMarkable 1.

L’esthétique est améliorée, la tablette eInk est plus fine, mais niveau logiciel on devrait bénéficier du même OS très minimaliste et assez sur les deux versions. A mon sens, l’arrivée de la reMarkable 2 permet surtout de bénéficier de bons prix sur l’achat d’une reMarkable 1 d’occasion, par exemple sur ebay où on peut la trouver à moins de 300 euros. Au prix de la prévente (400 euros + 40 pour le stylet avec effaceur) elle reste néanmoins intéressante, pour qui cherche une alternative plus minimaliste à une Boox Note 3 ou Boox Note Air.

Conclusion

La reMarkable 2 est performante, extrêmement fine et bien finie. C’est un bon appareil pour des universitaires ou grands lecteurs de PDF. De part son format 10.3 pouces, la lecture de documents A4 est envisageable. A noter l’absence de lumière (type front-light, qu’on retrouve maintenant sur la plupart des liseuses) et la difficulté à ouvrir tout types de documents, sans installation d’un lecteur tiers. Néanmoins pour la prise de note – pour qui recherche cela – la reMarkable 2 est parmi les appareils les plus agréables du marché. Disponible pour 399 euros en précommande sur le site du constructeur, ce n’est pas un mauvais prix. Avec un corps visiblement en aluminium et un écran Mobius, résistant à la torsion, le reMarkable2 devrait être durable. Jusqu’à maintenant, l’entreprise s’est montrée assez « developper friendly » ce qui a permis l’émergence d’un écosystème d’applications et scripts libres pour améliorer l’expérience avec l’appareil, et promet de fournir des mises à jour pour ses appareils, même anciens, sur une longue période.

C’est plus cher que la Boox Note 3 qui est pourtant bien plus puissante, mais on n’est pas sur le même type d’appareil. La reMarkable est plus minimaliste, ce qui est un avantage pour qui cherche à resté concentré sur ses notes et ses documents PDF, quand la Boox Note se rapproche plus d’une tablette e-Ink (bien qu’orientée vers la lecture de documents numériques). Les deux appareils permettent néanmoins de lire confortablement et d’annoter des PDF, bien qu’à mon sens la reMarkable soit plus proche du papier, et son approche minimaliste intéressante. Le sérieux et l’investissement de l’entreprise m’apparaît important sur le long terme: avec un logiciel développé en interne, les mises à jour devraient être disponibles sur le temps long, et si la reMarkable est bien moins puissante que la Onyx Boox Note 3, le logiciel étant bien plus minimaliste, ce n’est pas forcément un problème…

Les reMarkable 1 et 2 sont par contre, grâce à leur relative ouverture, de bons appareils pour qui cherche à bidouiller sa liseuse et à mettre les mains dans le cambouis pour adapter son expérience à ses goûts ou habitudes. Si la reMarkable 1 et 2 viennent avec leurs limites, il est assez facile de trouver des solutions pour faire faire ce que l’on veut à l’appareil, tout en restant dans une logique minimaliste. Pour qui cherche une liseuse à tout faire, sans avoir à taper des lignes de commandes ou bricoler quelques scripts, ce n’est clairement pas le bon appareil, la Onyx Boox Note 3 ou la SuperNote A5X étant plus adaptées. Pour qui cherche le meilleur « cahier numérique » du moment pour prendre des notes, c’est un très bon appareil, comme pour qui est féru de logiciel libre et souhaite pouvoir adapter le reMarkable à son utilisation, ou qui cherche un appareil 10 pouces à moindre coût et accepte d’acheter son appareil d’occasion.

La reMarkable 2 n’est donc pas une liseuse, mais peut s’utiliser comme tel, avec certaines limitations. C’est par contre bien un cahier numérique – tout comme l’était la reMarkable 1.

Spécifications techniques complètes

Dimensions et poids:
  • 187 x 246 x 4.7 mm
  • environ 403.5 g
Processeur
  • CPU ARM 1.2 GHz (dual core)
RAM et stockage interne
  • 1 GB LPDDR3 SDRAM
  • 8 GB de stockage interne (environ 100,000 pages)
Ecran CANVAS de seconde génération
  • Ecran papier numérique de 10.3” (monochrome)
  • Résolution de 1872 x 1404 (226 DPI)
  • En partie basé sur la technologie E Ink Carta
  • Ecran tactile multipoints
Marker
  • Pas besoin de le charger, l’appairer ou l’installer, fonctionne directement.
  • Pointe spéciale haute friction
  • Detection de l’inclinaison
  • 4096 niveaux de pression.
Connectivité / Réseau
  • Wi-Fi 2.4 GHzet 5GHz
  • USB-C
  • Pour accessoires
Batterie
  • Batterie rechargeable (li-ion)
  • Rechargement par USB-C
  • 3000 mAh
Système d’exploitation (OS)
  • Codex, un système développé par reMarkable, basé sur Linux et optimisé pour le papier numérique à basse latence.
Formats supportés
  • PDF et ePUB (uniquement!)
Autre
  • Langue de menu: Anglais uniquement
  • Possibilité de synchroniser les notes et fichiers entre la tablette reMarkable, l’application reMarkable pour MacOS, Windows 7 et +, iOS et Android

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6 commentaires sur “reMarkable 2: carnet de notes numérique ou liseuse?”

  1. Bonjour,

    Je viens de recevoir ma Remarkable 2, et je suis content qu’un retour à l’usine soit possible sous 30 jours car de mon point de vue, ce produit est obsolète et dispose de défauts majeurs de conception: Je m’explique:

    Éliminons les points positifs, il y en a peu (4):
    Les points positifs:
    1) la qualité de l’écran (l’encre électronique c’est vraiment confortable en 223 ppm),
    2) sa dimension,
    3) la sensation papier,
    4) la finition (sensation premium tant qu’il est éteint).

    Et c’est tout!

    Pour le reste:
    Lenteur vous avez dit lenteur, cela commence avec le démarrage, et malheureusement reste le mot (j’aurai du écrire maux) constant(s) durant toute la durée d’utilisation du cahier numérique: vous serez découragez par l’absence de fluidité, et cela commence avec le boot: 23 secondes pour un démarrage (depuis un power off), 27 secondes pour un restart…

    Confort d’utilisation: absence de barre de défilement sur le coté qui pourrait faciliter la navigation dans les gros documents. Là, il faut aller dans un menu (du bas, désolé pas de titre donc on se débrouille comme on peut), choisir « Page overview » qui correspond à un affichage du doc en mode vignette, espérer que la vignette soit sur la première page et sinon faire defiler ligne par lignes (4 vignettes par lignes, 12 vignettes entière par écran 1 à 2.5 secondes pour faire défiler une ligne en fonction de la présence ou non de la page en mémoire), jusqu’à arriver à la bonne page. Par exemple, le manuel technique que je consulte contient 2144 pages A4 le défilement est saccadé (j’ai fait le test aussi avec un manuel de 43 pages, il est tout aussi saccadé). chaque glissement vertical du doigt fera apparaître 4 nouvelles vignettes… courage! pour être honnête il est aussi possible de renseigner le numéro de page exact pour y aller. mais pour ça il faut savoir ou aller, si vous recherchez un schéma, croquis, etc. qui n’est donc pas indexé ni indexable… fini, il faudra chercher
    Capacité 8GB annoncée, constatée lors du premier boot: 6.41 GB.
    Wifi comment dire: Vous avez intérêt que votre mot de passe WIFI soit simple sans caractère accentués, sinon fini pas possible de le saisir.
    les informations techniques du « cahier numérique » ne remontent pas l’adresse MAC, donc si vous avez un filtrage par adresse sur votre point d’accès, fini…
    reconnaissance d’écriture possible seulement si connecté au Cloud, donc en connexion wifi,
    La batterie font comme neige au soleil: 1h15 utilisation (45 minutes de pure lecture), 15 minutes de configuration et quelques notes du style « Hello world » 1 schéma et quelques annotations (layer de sur-impression) sur un pdf, et déjà 12% de batterie en moins, à ce rythme je ne vais pas tenir la journée.

    Seconde journée d’utilisation (pour être honnête hier 3H d’utilisation apres l’avoir chargé à 100% et configuré).
    Utilisation vraiment pas intuitive, l’envoie de document passe forcément par le Cloud, donc noway que je me serve de ce truc pour relire des documents critiques qui nécessitent un minimum de confidentialité comme des RFI/RFP/propositions, contrats, etc. , en plus on est obligé de déposer à la racine puis de déplacer dans le bon folder. de moins en moins pratique.

    Première page de note… aille les accents, les cédilles, etc. le clavier ne permet pas de rectifier les manquements.
    Dommage, on aurait aimé une fonctionnalité du type clavier sur Android ou une pression longue sur une lettre accentuable permet de faire apparaître les différents choix.
    Toujours pas compris à quoi servait d’imposer le fichier Quick Sheet à la racine et de le rendre inamovible alors qu’il existe un menu pour en créer un.
    Dans le top de l’ergonomie: Pour nettoyer ce fichier, il faut créer une page vide et supprimer les pages annotées (si-si) car ce truc interdit les documents vides: Ou ai-je rangé le bon de renvoie à l’usine, ne surtout pas le perdre, rester avec ce papier Viking sur les bras, serait une erreur.
    12h30 PM, soit moins de 4H d’utilisation ce matin et 3H hier soir. je lance la recharge du truc car batterie faiblarde, j’arrive au constat amère: il ne tient pas la journée!!!!!!!!
    Cela fait 30 minutes qu’il charge. il ne sera jamais à 100% avant 3h PM cela fait long!
    Demain je serai en entreprise, je vais me marrer pour configurer le WIFI, SSID masqué, WPA2 Entreprise, filtrage MAC. je sens que le truc va devoir sucer le partage via WIFI de mon GSM ou alors pas de reconnaissance d’écriture, ni d’envoie des notes manuscrite… de moins en moins pratique.
    Je découvre que le stylo numérique n’a qu’un seul de ses 4 cotés qui est magnétique, il faut donc faire attention sinon il tombe, encore une réussite.
    Moralité, je passerai la Remarkable 3 (car elle doit déjà être en design et donc n’intégrera pas ces corrections) pour regarder ce que fera la 4 ou la 5 sauf si entre temps j’ai trouvé mon bonheur ailleurs.

    1. Merci pour votre retour complet.

      Effectivement pour la lecture de PDF le logiciel par défaut est trop limité, mais en installant les « remarkable-hacks » il est possible d’ effectuer facilement un retour à une page antérieure après être allé chercher un élément plus loin, d’effectuer des bookmarks et de les nommer (pratique pour retourner rapidement à un index, ou à une page de notes de fin d’ouvrage): l’ergonomie en lecture de PDF est grandement améliorée. Bien entendu, l’installation d’un logiciel tiers – non libre et à la sécurité potentiellement problématique – ne devrait pas être nécessaire pour avoir un appareil « fonctionnel » de manière fluide pour lire des PDFs. L’amélioration de leur logiciel sur l’aspect lecture (il est par contre très complet à mon sens sur la prise de note: qu’en avez vous pensé de ce coté là?) est à espérer, même si l’absence de prise en compte des demandes des utilisateurs ces dernières années et l’extrême lenteur de leur développement permet de douter que cette amélioration ait lieu prochainement.

      Il est possible de ne pas utiliser leur « cloud » du tout pour transférer ses fichiers (SSH + petit serveur web intégré pour l’upload). Par contre effectivement la conversion du texte est effectuée en ligne (service de MyScript, sociétée basée à Nantes: les serveurs sont peut-être en France, je n’ai pas encore fais les tests adéquat pour déterminer ce qu’il en est de ce coté là).

      Au niveau de la batterie si vous coupez le wifi elle tient bien mieux, ceci dit effectivement, l’amélioration majeure du reMarkable 2 par rapport au reMarkable 1 est sur l’autonomie, mais principalement l’autonomie en veille (une nuit de veille faisait baisser de 10% le niveau de batterie du rM1, le rM2 consomme lui moins de 1% de batterie durant cette période).

      C’est un appareil qui peut être intéressant quand on est bien conscient de ses limites et qu’on est prêt à les accepter. Pour certains usages nécessitant plus de polyvalence et un CPU plus puissant les produits de chez Boox comme la Boox Note 3 ou la Boox Note Air pourront s’avérer plus adaptés. Par contre pour qui souhaite pouvoir bidouiller son appareil (comme on peut le faire très facilement avec l’accès « root » et le serveur ssh intégré) et cherche une machine minimaliste dont le suivi logiciel devrait être garanti sur le temps long, le reMarkable – bien que limité – me semble pouvoir être intéressant.

      1. Merci Ernest pour ton retour rapide et constructif.

        Je viens de jeter un œil aussi bien du coté du git que de BooX, tes plans de mitigation ouvrent de nouvelles perspectives.

        Je me laisserai bien tenter par un virage du coté de chez Git, mais, j’ai peur de ne pas pouvoir revenir en arrière dans l’hypothèse ou le Rem2 ne ferait pas l’affaire malgré les upgrades.

        Il est vrai que si on a accès au système, en root, les configurations network et sécurité pourraient devenir plus efficientes voir même compatibles avec les règles de confidentialité et de sécurité, il faut explorer cela.

        Surtout si Ansible peut aider mes équipes techniques à automatiser le déploiement de certificats signés ou l’enregistrement dans l’IT pro. et si on peut simplifier et sécuriser la connexion à des réf documentaires partagés projets au sein de l’entreprise, je suis preneur.

        Sinon coté BooX je suis un peu perdu:
        Le Max Lumi à l’air top en 13.3 pouces, par contre sa résolution est quasi 30% inférieure (207 dpi) à celle du Note 3 (300 dpi)
        https://www.boox.com/wp-content/uploads/2020/09/maxlumi-vs-max3.png
        https://www.boox.com/wp-content/uploads/2020/10/Note3-vs-Note-Air-vs-Note2.jpg

        Le poids ne me gène pas par contre, il faut que le confort visuel soit top.

        La lecture ne sera pas du type nomade debout dans les transports mais plutôt dans le cadre pro: bureau, prise de note en réunion, TGV/Lyria 1er/business ( et vol long-courrier en business, et privé: allongé dans un hamac l’été ou sofa/poof pas loin de la cheminée à la mauvaise saison.

        Sais-tu pourquoi la Max Lumi n’est plus disponible sur les sites commerçant?
        une nouvelle version arrive?
        rançon du succès?
        Bugs qui plombent les ventes (les commentaires sur amazon ne sont ni nombreux, ni tops).

        1. Il me semble que l’indisponibilité des Boox Max Lumi et Note 3 sur Amazon est liée à des difficultés d’approvisionnement: ils ont démarré les ventes sur plusieurs continents et les stocks sont partis très rapidement. Elle seront à nouveau disponible dans les semaines à venir. La Boox Note Air est encore disponible et possède le même écran Carta que la rM2 et plusieurs similarités esthétiques (électronique sur le coté, cadre alu…). Pour la résolution les Boox en 10 pouces sont en 227 PPI il me semble, en Carta comme en Mobius (similaire à reMarkable). La différence avec la résolution de la Lumi est donc plus faible mais peut se sentir sur des documents avec beaucoup de graphismes.

          Le système chez Boox est imparfait et pas très bien fini, mais fonctionnel. A mon sens Android n’est pas nécessaire sur ce genre d’appareils. Cela permet néanmoins un grand nombre de possibilités, faciles à mettre en œuvre (avec l’app store), ce qui en fait des appareils intéressants pour certains usages (DRM, livres de vendeurs spécifiques, client mail, ouverture de document .doc, etc.). Si l’objectif est de prendre des notes ou annoter des PDFs, il faut prendre en compte que la sensation à l’écriture est moins proche de l’expérience « papier » que chez reMarkable.

          Effectivement avec l’accès root beaucoup de choses sont possibles sur les tablettes reMarkable, il y a aussi de très bons ‘lanceurs’ pour applications tierces (pour rM1, en cours d’adaptation pour le rM2) et pas mal de code libre déjà existant. Il est aussi possible d’installer entware et par ce biais de nombreux paquets (mais attention: ils ne sont pas cryptographiquement signés, et il n’y a pas le sérieux de Debian ou autre grosse distribution derrière, pas forcément adapté à un usage pro). Il existe aussi un repository dédié à la reMarkable (uniquement pour la rM1 pour l’instant, à cause des différences entre les deux modèles: plus de boutons physique et changement au niveau du framebuffer) qui s’appelle Toltec (liste des paquets disponibles).

          Pour remarkable-hacks, le script d’installation ne fait pas grand chose: il arrête xochitl, sauvegarde l’ancien binaire, récupère la version patchée, et redémarre xochitl. Il est facile de faire marche arrière. Si vous décidez d’essayer, il faut impérativement bien sauvegarder le mot de passe root (photo par exemple) et idéalement installer une clef ssh sur la rM pour être tranquille. Mais tant que vous ne rebootez pas l’appareil il tourne très bien même si xochitl plante, donc en cas de problème il est possible de remettre l’ancien binaire en place et tout revient comme avant. Le tout se désinstalle facilement avant un éventuel retour chez reMarkable.

          En cas de problème plus conséquent, le système redémarre sur une seconde partition avec l’avant dernière version du firmware (il y a deux partitions système: cela explique le fait que vous n’ayez par accès à 8GB sur la NAND!): une tablette reMarkable est difficile à vraiment « bricker ». Vérifiez quand même que vous l’avez bien mise à jour sur le dernier firmware, je ne suis pas certain qu’en sortie d’usine un système opérationnel soit installé sur chaque partition.

          Pour qui veut utiliser l’accès « root » de sa reMarkable, il faut mieux être à l’aise avec le terminal et les commandes de bases GNU/Linux pour éviter toute erreur, en « root » certaines erreurs peuvent avoir de lourdes conséquences.

  2. Merci pour tes réponses détaillées.

    Pour le moment je continue donc sur l’exploration du rM2, tu as réussi à prolongé mon intérêt pour le produit.

    Par contre je suis un peu perdu, je ne retrouve pas mes petits concernant la conf du wifi sous Linux (notamment wpa_supplicant.conf).

    Sous Ubuntu, je connais la tête des fichiers de conf. là bizarrement les 2 réseaux que j’ai déclarés (partage via wifi de mon gsm et galet 4G Huawei) sont opérationnels sur la rM2 mais ils ne sont pas renseignés dans les fichiers de conf attendus (comme sur mon Jetson nano ou NUC).

    Comme j’ai aussi plusieurs connexion wifi (une petite dizaine) qui correspondent à des connexions de box ou routeur 4G privés (home, homeworking, vacances, familles, point d’accès sur site) à configurer avant de m’attaquer à la déclaration d’un WPA-EAP (WPA Entreprise via radius), sais tu ou je peux trouver de l’aide (déjà pour le WPA-PSK, il faut savoir commencer par les basics avant de jouer à Zorro).

    Typiquement, lorsque je créé des connexions wifi à la main sur mes autres machines:
    wpa_passphrase SSID PASSWD >> /etc/wpa_supplicant/wpa_supplicant.conf
    ou SSID et PASSWD sont remplacés par leurs valeurs avec des «  » si nécessaire.

    Mais là, la commande n’existe pas, le fichier wpa_supplicant.conf est sans trace des deux connexions de test créées il y a quelques heures.
    par contre bizarrement un fichier xochitl.conf: (dans ~/.config/remarkable/) contient des infos très sensibles en clair:
    DeveloperPassword (correspondant au password de root)
    Le passcode: (PINCODE de 4 digits)
    ShareEmailAddresses (no-comment)
    Et tout les SSID et Passwords en clairs des 2 connexions wifi: ça craint!

    Autres sujets: je n’ai pas osé créer un second user (mon idée était user nominatif et sudoers configuré), Mais comme busybox je ne connais pas, et qu’il me semble qu’il y aient quelques variantes coté Linux, je préfère rester humble et de renseigner!

    Sais tu ou nous pouvons trouver des tutos pour créer les « fondamentaux » sur la rM2, j’avoue qu’autant la bidouille sur un Linux standard ne me fait pas peur, au pire une réinstallation from scratch mais là, je me sens sans ceinture ni bretelles.

    1. Bonjour.

      Effectivement tout ou presque tourne en root, les mots de passe sont stockés en clair… c’est le cas sur la plupart des appareils de ce type (basés sur une distro linux minimaliste). N’ayant pas de navigateur web, la surface d’attaque doit être faible, mais effectivement ce n’est pas idéal.

      Je n’ai pas trop creusé la question du wifi, m’étant surtout intéressé à un usage hors ligne et déconnecté de leur « cloud », par contre il y a des exemples détaillés en ligne pour la plupart des configurations, par exemple ici pour le WPA-PSK.

      Si besoin, la plupart des « hackers » se trouvent sur freenode / matrix (nom du salon: reMarkable) et discord.

      Encore une fois il n’y a pas trop de danger tant que tu comprends ce que tu fais, la reMarkable peut bien sur se « bricker » mais ce n’est pas l’appareil le plus facile à « bricker » étant donné qu’il y a deux partitions systèmes et qu’en cas de problème avec l’une, le système devrait rebooter sur la seconde partition (qu’il ne faut alors surtout pas bousiller!). De plus, même si « xochitl » ne redémarre pas, SSH devrait se lancer, ce qui permettra de résoudre le problème, d’où l’importance de bien avoir noté le mot de passe.

      Néanmoins, pour quelqu’un pour qui les fonctionnalités par défaut ne sont pas suffisantes et qui n’est pas pleinement à l’aise avec le fonctionnement d’un système linux minimaliste et la lignes de commande, ce n’est probablement pas l’appareil adapté, et une liseuse basée sur Android doit alors mieux convenir (même si elles ne sont pas sans inconvénients propres, notamment sur la probable absence de mises à jour sur le temps long).

      Pour qui n’est pas à l’aise et souhaiterait s’y mettre, il vaut mieux s’entraîner avant à maîtriser un petit système linux en ligne de commande en cherchant à comprendre ce que l’on fait (machine virtuelle par exemple) plutôt que copier-coller des tutos trouvés sur Internet sans les comprendre, le risque n’étant jamais nul de « bricker » sa tablette eInk.

      Bonne journée!

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