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Meilleures tablettes eInk pour lire et annoter des PDFs

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Nous avons précédemment évoqué les capacités en lecture de PDF des principales liseuses du marché. Si certaines permettent une expérience tout à fait correcte pour qui souhaite uniquement lire des documents PDF, les tablettes eInk, apparues plus récemment et dotées d’un stylet permettent de faire plus que lire: on peut annoter ses documents, puis les exporter. On peut aussi les utiliser comme des carnets numériques, afin de prendre des notes.

Contrairement aux liseuses grand public, la plupart des tablettes eInk sont tout à fait aptes par défaut à la lecture et à l’annotation de documents PDF. Pourtant, certaines sont plus adaptées que d’autres, permettant de naviguer facilement dans les documents ou bien de marquer des pages en « favoris », d’exporter des citations…

Dans les principaux modèles du marqué, lesquels sortent du lot, lesquels sont à éviter, et pour quelle raison? Nous allons essayer d’y voir plus clair.

Tablettes eInk: Encre digitale + stylet = lire et écrire.

Si les liseuses permettent de lire confortablement des documents (eBooks aux formats ePub, Mobi etc, mais aussi PDF), et si de tels appareils étaient les seuls permettant de lire des PDF avec un écran eInk il y a quelques années, il y a maintenant plusieurs constructeurs qui proposent de véritables tablettes tactiles dotées non pas d’un écran LCD, comme la plupart des tablettes, mais d’un écran eInk, le même que l’on retrouve sur les liseuses!

On retrouve ici différentes approches: certains ont fait le choix de systèmes minimalistes, basés sur un noyau Linux et une interface graphique légère (comme la reMarkable 2, ou la SuperNote A5), quand d’autres se basent sur des versions modifiées d’Android (comme les différentes tablettes proposée par Onyx, que nous allons évoquer ci-dessous). Si dans le premier cas, on retrouve au niveau processeur et mémoire vive des spécificités matérielles similaire aux liseuses grand public avec l’ajout d’une couche Wacom pour permettre l’écriture avec un stylet, dans le second cas ces appareils disposent de processeurs plus récents et parfois très puissants tels que ceux qui équipent smartphones et tablettes. Dans les deux cas les appareils sont globalement performants, les premiers bénéficiant d’un logiciel fortement optimisé…

Dans les deux cas, dotées d’un stylet, ces tablettes eInk permettent de faire bien plus que ce que l’on peut faire avec une liseuse. De plus, on retrouve une diagonale d’écran plus adaptée à la lecture de livres ou d’articles de revues académiques ou encore de fichiers que l’on souhaiterait lire imprimés au format A4: les appareils de ce type ont des diagonales allant souvent de 10 à 13.3 pouces (format A4), celles-ci adaptées pour la lecture de nombreux fichiers.

De mon expérience, 10 pouces est une taille d’écran polyvalente, permettant en supprimant les marges des documents au format PDF (ce qui est facile avec la plupart des logiciels fournis avec ces appareils) de lire confortablement tant que des livres que des articles de revues académiques, mais aussi des documents A4 disposants de marges. Ce format est par contre un peu juste pour des documents A4 sans marges (articles à plusieurs colonnes, certaines thèses), ou pour qui voudrait conserver les marges d’un document A4 pour y ajouter des annotations: le 13.3 pouces sera alors préférable.

Onyx Boox: tablettes eInk Android puissantes et performantes.

Les tablettes eInk Onyx Boox sont intéressantes car sont basée sur un matériel très performant, et sont polyvalentes: elles tournent sous Android et on peut y installer de nombreuses applications différentes.

En effet, ces tablettes eInk disposent du PlayStore: il est donc possible d’y installer la plupart des applications Android, et notamment les applications des principaux marchands de livres (Amazon Kindle, Kobo, Nook, etc) et de lire les ouvrages achetés chez ces derniers et protégés par DRM.

Le support PDF est vraiment bon, et ce avec l’application de lecture par défaut. De plus, avec un écran 10.3 pouces comme celui de la Boox Note Air 4C, la plupart des documents PDF peuvent être lus confortablement. Attention par contre: toutes les applications du Playstore ne sont pas optimisées pour l’eInk: on ne doit pas s’attendre à avoir la même fluidité que sur une tablette à écran LCD, même si un mode rapide permet d’optimiser le rafraîchissement de l’écran. Les applications fournies par le constructeurs, comme celles visant à lire et annoter des documents PDF ou à écrire (ces appareils étant aussi des carnets numériques) sont par contre tout à fait adaptées à l’e-Ink et offrent toutes les fonctionnalités dont un peut avoir besoin (surlignage du document qui peut ensuite être exporté dans le PDF, utilisation de différentes couleurs, etc.)

La Boox Note Air 4C (dernier appareil du fabricant chinois) dispose d’un écran e-Ink en couleur. Celui-ci est intéressant pour qui souhaite lire des documents avec des graphiques, des comics ou bande dessinées. Par rapport au modèle précédent (Boox Note Air 3C) l’écran est légèrement plus gris, du à la technologie utilisée (Kaleido 3). L’appareil offre un très bon compromis prix / fonctionnalités ; probablement le meilleur du marché à l’heure actuelle. En effet, vendu à environ 550 euros chez Amazon, il est difficile de trouver un appareil plus performant dans cette gamme de prix.

Le constructeur ne se limite pas aux diagonales de 10 pouces, mais propose aussi des appareils en 13.3 pouces, proche du format A4. La plus récente est la Boox Tab X, dotée un écran Mobius de 13.3 pouces, avec un éclairage LED. Ce format est très intéressant car il permet de lire très confortablement tous les documents A4, mais aussi de couper l’écran en deux pour lire d’un côte et prendre des notes de l’autre.

Si l’on s’intéresse aux appareils Onyx Boox, il est impératif de prendre prendre du recul et de constater que les anciens modèles ne disposent pas de mises à jour sur le temps long. Malheureusement, il semble qu’Onyx ne soit pas orienté vers un support logiciel long terme, mais vise plutôt la mise sur le marché régulière de nouveaux appareils. Ce n’est pas forcément un problème si vous utilisez principalement les applications de base, en mode hors ligne, par exemple pour travailler sur des documents. Ce peut néanmoins poser des questions de sécurité si vous souhaitez utiliser l’appareil pour naviguer sur internet, ou consulter et répondre à des courriels. Malgré cette limitation, ces appareils offrent un bon rapport qualité / prix, et sont à l’heure actuelle la meilleure solution pour qui souhaite bénéficier des dernières avancées technologiques (écran couleur, possibilité d’utiliser les applications du Play Store, etc.).

Boyue / Meebook: eReader Android à bas coût.

Les liseuses Boyue / Meebook (produisant divers modèles de tablettes nomées LikeBook) sont similaires sur le plan matériel aux liseuses Onyx Boox mais sont moins onéreuses. Dans les deux cas, nous avons affaire à des produits issus de constructeurs chinois, et basés sur Android. Néanmoins, le coté logiciel est bien moins travaillé et l’interface est moins fluide: a l’usage, les tablettes Boox sont plus agréable à utiliser.

C’est une option pour qui veulent bénéficier de technologies relativement récentes tout en cherchant à limiter les cours. Si pour prendre des notes, ces appareils ne sont pas ce qui se fait de mieux, pour lire des PDFs et ePubs, ce sont des appareils qui peuvent être intéressants pour qui veut une grande diagonale et ne dispose pas d’un grand budget. Sans support client en français ou en anglais, il me semble que le gain économisé en partant sur une liseuse Boyue / Meebook est risqué, mais certains clients sont très contents de leur appareil.

reMarkable 2 et reMarkable Paper Pro: centré sur l’écriture et ouvert

Le reMarkable est pour sa part un produit minimal, mais bien conçu, et plus ouvert: on peut y ajouter facilement des documents, et modifier facilement la partie logicielle. C’est un appareil performant, mais son lecteur PDF est par défaut plutôt limité. Il n’y a par exemple pas de support pour les favoris ainsi que d’autres limitations que nous détaillons dans notre article consacré au reMarkable 2.

ReMarkable a surtout travaillé sur la sensation d’écriture, pour que celle-ci soit au plus proche du papier: l’écriture sur un document vierge comme lors de l’annotation de PDF est confortable, néanmoins l’appareil à cause de ses limitations en lecture de PDF (pas de possibilité de modifier le contraste, navigation très limitée) n’est pas le plus adapté pour cette tache. C’est avant tout un carnet numérique, destiné à prendre des notes ou dessiner des croquis, qui peut aussi permettre de lire des PDFs.

Une modification logicielle permet d’utiliser un stylet Lamy et d’utiliser le bouton de celui-ci pour passer d’un outil à l’autre, par exemple d’un « crayon » à un « fluo ». Par contre, l’exportation des annotations les enregistre comme une autre couche d’image sur le PDF, ne laissant pas la possibilité de les extraire facilement une fois le document exporté sur un ordinateur, par exemple dans Zotero.

La lecture de fichiers ePub, si elle est possible sur une reMarkable et bien moins agréable sur sur une « vraie liseuse » comme une Kobo, ou sur les autres appareils évoqués sur cette page: pas de dictionnaire, difficulté à naviguer rapidement dans le livre numérique… en fait le fichier ePub est convertit en PDF avant d’être ouvert par la tablette.

Les appareils reMarkable – c’est leur point fort, malgré leurs claires limites – sont très ouverts: on peut facilement y accéder en root et apporter des modifications permettant de l’adapter à ses habitudes de travail. Une forte communauté de développeurs propose des applications tierces, relativement faciles à installer grâce à un dépot spécifique. On peut aussi installer des « hacks »qui permettent d’améliorer considérablement l’expérience de lecture PDF et d’annotation, en rendant possible une navigation rapide dans les favoris entre autre. Néanmoins, à cause de ses limitations, le choix d’utiliser un écran Carta fragile et le passage à un modèle basé sur un abonnement, il me semble que la reMarkable 2 est clairement à déconseiller, à part pour quelques usages spécifiques (dessin notamment).

La dernière version de l’appareil proposé par ce fabricant européen, la reMarkable Paper Pro est un modèle similaire à la reMarkable 2 sur le plan logiciel, mais équipé d’un écran couleur, de technologie Gallery 3. Si la qualité des couleurs n’est pas mauvaise pour un écran e-Ink, on reste en deçà de ce que permet un écran noir et blanc, pour du « simple » texte. A mon avis, la couleur n’apporte pas grand chose pour qui veut lire et annoter des livres en N&B et prendre des notes. De plus, l’appareil est coûteux: 650 euros avec les options de base, 850 euros avec stylet premium « Marker + » et folio en cuir… ce qui commence à chiffrer pour un appareil e-Ink qui devrait être durable mais n’est pas facilement réparable. Cependant, l’entreprise assure jusqu’à présent un bon suivi logiciel et son approche minimaliste (reMarkable se base sur un noyau linux et un système fait maison, plutôt que sur Android, comme la plupart de ses concurrents) couplé à l’ouverture relative de l’appareil font qu’il devrait être possible de mettre à jour son appareil sur le temps long, que ce soit en utilisant le logiciel officiel fourni par l’entreprise ou des dépôts tiers.

A mon avis, la reMarkable Paper Pro n’est pas l’appareil le plus intéressant du moment (j’explique pourquoi ci-dessous), mais reste un très bon appareil e-Ink, pour qui cherche un appareil bien fini – on pourrait même dire luxueux -, très performant pour la prise de notes comme pour la lecture de documents au format PDF et équipé du dernier écran e-Ink couleur.

Fujitsu Quaderno Gen 2, A4 (13.3″) ou A5 (10″)

Les tablettes proposées par Fujitsu, au nom de « Quaderno » sont bien adaptées au PDF, et conviendront aux personnes qui veulent uniquement travailler avec ce format. Si c’était initialement des tablettes dont la partie hardware provenait de Sony (reprise du DPT-RP1, abandonné par la marque), la génération « deux » marque une rupture et Fujitsu innove. Les appareils disposent, tant en 10 qu’en 13.3 pouces d’un écran de dernière génération E-ink Carta 1250, avec un contraste et une rapidité améliorée, mais c’est surtout au niveau logiciel de lecture de PDF que la supériorité de l’appareil se fait sentir.

Il ne peut lire que des PDFs, mais il le fait très bien. Disponible en A5 ou en A4, le Quaderno est un bon appareil pour qui préfère un appareil centré sur un usage spécifiquement lié au PDF plutôt qu’un appareil polyvalent qui n’excellera pas forcément sur toutes les possibilités qu’il offre. Pour un prix similaire, il est néanmoins indéniable que les tablettes proposées par Onyx sont bien plus polyvalentes, et qu’il est plus facile les acquérir, avec en plus la possibilité d’un retour si l’appareil ne nous convenait pas. En effet, les appareils de Fujitsu Quaderno ne sont pour l’instant pas distribués en France et il faut importer du Japon! De plus, leurs fonctionnalités limités font qu’il est difficile de les recommander quand de nombreuses alternatives, plus facilement accessibles dans nos contrées et plus polyvalentes existent.

SuperNote A5X et SuperNote Manta: minimalisme et réactivité

Les « SuperNotes » sont les tablettes à encre digitale proposée par le chinois Ratta. Si on retrouve un constructeur Chinois, comme Onyx, l’approche ici est différente. Si Onyx propose des nouveaux appareils très régulièrement, Ratta, plus petite entreprise, se concentre pour sa part sur les fonctionnalités, le logiciel, et est très actif sur les réseaux sociaux, notamment reddit.

Initialement, le constructeur proposait la SuperNote A5, un appareil basé sur un système GNU/Linux minimaliste et adaptée à la lecture de PDF comme la prise de note. Mais ils ont rapidement abandonné cette approche, en concentrant leurs efforts sur le développement et l’amélioration d’un modèle basé sur Android, la SuperNote A5X. Certes, cet appareil est basé sur Android, comme les appareils Onyx Boox, mais l’approche suivie par SuperNote est différente. La SuperNote Manta est bien plus minimaliste qu’une Boox: pas de PlayStore et, s’il est possible d’installer des applications Android, il faut le faire manuellement et l’utilisateur n’est pas spécialement encouragé dans cette démarche : l’objectif est de proposer un produit cohérent, très performant pour la prise de note, domaine dans lequel l’appareil excelle.

La navigation dans un document PDF est aisée et fluide, l’appareil dispose d’un système de détection de caractères écrits à la main qui fonctionne en local, sans avoir besoin d’un accès internet (contrairement à le reMarkable, qui envoie votre texte sur un serveur afin de le convertir), il suffit d’entourer un mot avec un outil spécifique, pour en faire un mot clé, facile à retrouver. Diverses fonctionnalités spécifiques rendent les appareils SuperNote pertinents pour qui souhaite lire ou annoter des PDFs. On peut par exemple facilement créer une table des matières personnalisée, et passer aisément de la page que l’on lit à un document de prise de note. Il est possible de surligner le PDF en lui-même, ce qui permet ensuite d’exporter ces passages dans un logiciel de gestion bibliographique, ou de les retrouver facilement, une fois le document transféré sur son ordinateur.

Mais si l’entreprise a fourni un très bon travail sur le logiciel, c’est surtout l’approche suivie par SuperNote qui me semble à souligner. La A5X comme la SuperNote Manta sont équipées d’un écran Mobius, qui a la particularité d’être souple, et quasiment incassable. Elles utilisent aussi un stylet à pointe céramique qui ne s’use pour ainsi dire pas. Pas besoin de remplacer les « mines » régulièrement, contrairement à une reMarkable. Jusqu’à présent, l’entreprise a assuré un suivi long terme de ses appareils, en proposant des améliorations logicielles régulières. Les dernières générations de SuperNote sont conçues pour être facilement réparables : on peut les démonter facilement, et certains composants sont communs aux modèles A6X et A5X2/Manta ; de plus, il est facile de changer la batterie, ce qui peut être très important pour qui compte garder son appareil de nombreuses années.

Si une SuperNote A5 ou Manta permet de lire annoter des documents dans de nombreux formats (PDF, epubs, .doc, .docx, cbz…), on peut aussi utiliser l’appareil pour lire ses e-mails ou y adjoindre un clavier Bluetooth et s’en servir de machine à écrire. C’est un appareil performant pour la prise de note, qu’il est aisé d’utiliser totalement hors ligne, en le connectant à l’aide d’un câble USB pour y transférer ses fichiers.

Si l’entreprise offre depuis peu des solution pour un achat depuis la France, avec le site dédié Supernote.eu, il faut noter que Ratta ne propose pour l’instant aucun appareil au format A4 (13.3 pouces), format pourtant plus confortable pour certains documents A4. Ceci dit, le format A5 est suffisant pour la plupart des documents, et s’avère plus économique à l’achat et – ce n’est pas négligeable pour un appareil de ce type – plus facile à transporter et à utiliser au quotidien, en déplacement.

La SuperNote Manta est vendue au prix de 702 euros avec son étui et le modèle de stylo le plus basique (qui est tout à fait suffisant). Il est aussi possible de choisir le « HOM », qui est vraiment plus un stylo qu’un stylet : lourd et qualitatif, il conviendra à qui à l’habitude d’utiliser des stylos à encre de bon poids, mais aussi un stylo Lamy, plus léger, qui peut être un choix pertinent.  Qu’en penser en terme de rapport qualité / prix ?

A mon avis, c’est un des appareils les plus intéressants du moment. Plus performant que la A5X (CPU quad-core RK3566, basé sur un Cortex-A55, 4GO de RAM, 32GO de stockage interne et lecteur microSD permettant d’y adjoindre une carte de plusieurs centaines de GO). Certes, la SuperNote Manta est basée sur Android 11, une version plutôt ancienne d’Android mais l’usage qui est fait de ce logiciel n’a rien à voir avec ce qu’on retrouve sur une Boox Note Air 4C. Alors que chez Onyx Boox, on dispose d’une tablette équipée d’un écran e-Ink et d’applications spécifiques, SuperNote se sert d’Android comme d’une base qui est fortement customisée afin d’offrir une expérience minimaliste, centrée sur la lecture, l’annotation de documents et la prise de note. Il n’est donc pas dramatique de ne pas tourner sous la dernière version d’Android : l’appareil n’est pas destiné à être utilisée comme une tablette sur laquelle on installerait les dernières applications du PlayStore.

Avec la forte probabilité d’un suivi logiciel sur le temps long (qui n’existe pas chez Boox!), la possibilité de réparer l’appareil s’il tombait en panne et des fonctionnalités qui en font un outil de travail performant pour la lecture, l’annotation de documents et la prise de note, la SuperNote Manta est l’appareil idéal pour qui cherche une tablette à encre numérique qualitative, et préfère se passer des dernières fonctionnalités (écran couleur ou éclairage LED) pour partir sur un appareil minimaliste et durable, qui, s’il ne permet pas de tout faire, pourra être utilisé durant de nombreuses années.

Conclusion: quelle tablette e-Ink choisir pour lire et annoter des PDFs?

Pour qui souhaite bénéficier des dernières avancées technologiques, la Boox Note Air 4C (Amazon) est un choix pertinent. Cet appareil est extrêmement polyvalent: c’est vraiment plus une tablette à encre numérique qu’une simple liseuse. Il est possible d’y installer de nombreuses applications, et d’utiliser son écran couleur au soleil. Les fonctionnalités de base que l’on pourrait attendre d’un appareil e-Ink sont présentes (lecture, prise de note, etc.) et il est possible de faire bien plus avec. L’écran 10 pouces peut être une limitation pour qui souhaire lire et annoter des documents A4 avec le maximum de confort, ou séparer son écran en deux pour lire et prendre des notes en même temps, il serait alors plus pertinent de s’orienter vers un appareil avec un écran de 13.3 pouces, comme la Boox Tab X qui est elle aussi une véritable tablette eInk, est très puissante, et offre une grande polyvalence disposant du PlayStore. Il faut par contre accepter de se contenter d’un écran N&B (qui n’est pas sans avantages si l’objectif est de lire de documents monochromes : meilleur contraste, fond légèrement plus clair…). Dans les deux cas le suivi long terme (plusieurs années) du logiciel est incertain. Ce n’est pas un problème si les fonctions de base vous conviennent: ces tablettes peuvent tout à fait être utilisées hors ligne, c’est par contre à prendre en compte.

Pour qui préfère un appareil plus minimaliste, mais plus durable, avec la possibilité d’effectuer des réparations et la garantie d’un support logiciel de qualité sur le temps long, la SuperNote Manta (site européen officiel) est un choix solide. Elle offre une certaine polyvalence tout en restant minimaliste, et devrait pouvoir être utilisée durant de nombreuses années.

Les Quaderno A5 Gen 2 ou Quaderno A4 Gen 2 de Fujitsu sont aussi des références solides, bien que bien plus limités et peu diffusées dans nos contrées . En 10 ou 13.3 pouces, ces appareil conviendront plutôt à qui souhaite uniquement travailler sur des PDFs. Ils le font très bien, au prix d’une moins bonne polyvalence sur d’autres taches. Ces appareils sont par contre plus difficiles à trouver en France que les appareil d’Onyx, qui ont l’avantage d’être disponibles chez Amazon.

Les reMarkable 2 et reMarkable Paper Pro me semblent à réserver à des gens cherchant un appareil pour faire des croquis, et qui comptent utiliser leur appareil au bureau. En effet, de part le choix d’écran, ces appareils ne sont pas les plus solides, et s’ils sont les plus esthétiques, étant donné le travail poussé sur le design et le choix des matériaux utilisés, ils ne me semble pas être les appareils à encre numérique les plus intéressants, à l’heure ou de solides alternatives existent. Cela dit, ce sont des appareils de qualités, très biens conçus, assez ouverts, qui peuvent être intéressants pour qui souhaite « bidouiller » son appareil et y installer des logiciels tiers, ou pour qui dispose d’un budget conséquent et est à la recherche d’un appareil esthétique et durable à utiliser à la maison, plus que d’un appareil nomade resistant.

Si tous ces appareils vous semblent trop chers, ou trop complexes pour votre usage, uniquement orienté vers la lecture, il vaut alors mieux se tourner vers une simple liseuse, apte à lire des PDFs. En effet, depuis quelques temps les principaux fabriquant de liseuses (Kobo, Amazon avec son Kindle et Pocketbook) proposent des appareils avec des diagonales de 8 à 10 pouces tout à fait aptes à la lecture de PDF. Ces appareils offrent un bon rapport qualité / prix et peuvent s’avérer tout à fait suffisant pour les utilisateurs à la recherche d’une liseuse qui peut aussi lire des documents PDF. Nous comparons les principaux modèles et leurs capacités de lecture PDF dans un article dédié.

Dans cette gamme, le Kindle Scribe (Amazon) est particulièrement intéressant, offrant probablement le meilleur rapport qualité / prix, pour qui souhaite avant tout lire des eBooks et annoter occasionnellement des documents au format PDF.

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